Vraiment, cela avait été un parcours du combattant. Je ne connaissais personne dans le monde du libertinage. Mon projet me faisait peur. Etait-il seulement réalisable par ailleurs?. Et s’il l’était, et si je pouvais le mettre à exécution? Saurais-je aller jusqu’au bout? Non, vraiment tout cela était simplement impossible. Il allait falloir en rester à ce qui au fond n’était déjà pas si mal: un fantasme.
Mais ce fantasme, addition d’autres fantasmes, comment lui donner l’aspect d’un édifice construit si je ne pouvais même pas en tester quelques éléments.
Bien sûr, le mieux eut été d’en parler, mais à qui, mais comment. Sur un forum, pas question, j’avais trop peur que l’on détruisit mon rêve. De plus, les occasions de mettre à profit cette idée ne pouvaient ètre que rares. Impossible donc de donner cette idée qui me taraudait à d’autres qui mieux introduits auraient pu me souffler l’occasion attendue. Pour parler franc, plus j’avançais dans mon idée, plus je reculais, où au moindre mal, stagnais.
C’est en achetant ma première petite culotte portée sur un site d’enchères bien connu que la première étape fut franchie.
Oui, la révélation du jour. J’étais vraiment accro à ce fantasme. Il fallait donc peaufiner. Commencer à me
rapprocher de quelques libertines et libertins.
Par conviction, par habitude, par auto-suggestion, j’étais persuadé que ce seraient des femmes, du moins une femme qui m’ouvrirait la
voie. Des heures et des heures passées à étudier nombre d’annonces ne me furent que déception. Ma petite culotte m’aidait, et un passage dans un hôtel de luxe pour réparer une douche m’offrit la
joie de pouvoir dérober le string de la veille d’une superbe femme d’une trentaine d’années. Celle-ci ayant skié toute le journée, la chose était exquise. De plus elle correspondait à mes goûts
pour la simplicité, une grande marque, mais pas de dentelle, un coton satiné jaune paille doux et épais.
Le goût pour le bricolage que j’ai toujours développé me permit de fabriquer cinq accessoires fort simples, mais indispensables à mes projets. Tout cela commençait à se mettre en place. Seul le coté humain traînait dans son avancée, et je dois dire qu’une certaine timidité ne m’aidait pas dans ce sens. Un site parmi tant d’autres sur le net se rappela à mon attention. Quatre où cinq ans ont passé depuis que je l’ai pour la première fois visité. Mon but à l’époque était de compulser gratuitement des galeries photo gratuites. Puis d’autres occupation m’en avaient éloigné et je l’avais presque oublié. Un crash de disque dur m’a obligé l’an dernier à revoir ma liste ( heureusement sauvegardée ) de favoris. Vérifiant toutes les adresses afin de faire un dégraissage je retrouve cette curieuse planète. La présentation nouvelle des photos me déroutait, les petites annonces étaient un peu trop farfelues.
Je fus attiré par le forum, d’autant plus que celui où je passais des heures était à l’agonie suite à la mort du jeu, peut-ètre l’avez vous connu: Puteland, jeu de rôle sans prétention, voué à la gestion d’une écurie d’hétaïres. Cela dû bien sûr comme toujours à des réactions imbéciles et intolérantes. Le temps passé à revenir plusieurs fois par jour jouer au pendu sur cette planète m’amena à approfondir tous les recoins du forum, et donc à peaufiner mon projet.
Les jeux ondinistes des uns, bdsm des autres, surtout leur existence prouvant le réalisme du projet firent la deuxième marche de mon édifice. Oui, sans le savoir, et je les en remercie, chacun sur ce forum a apporté une petite où grosse pierre à cette barricade paradoxalement symbole de liberté comme en 1968.
C’est ici que commence la partie la plus ardue pour la mise en place. D’abord, il fallait qu’une importante soirée libertine se
prépare.
Ensuite, il fallait que j’en aies connaissance. Puis il fallait que je puisse m’y introduire. Il faut
parfois être malhonnête dans la vie pour obtenir un renseignement. Je dus donc recourir à la ruse. Sur un site spécialisé de rencontres libertines, je passais une annonce indiquant que j’étais
nouvel arrivant à Neuilly-sur-Seine, libertin et accompagné d’une épouse et notre maîtresse commune. Je désirais donc faire des rencontres agréables afin de découvrir cette nouvelle région et de
nouveaux amis. Autant un homme seul n’a aucune chance de voir réponse à une annonce libertine, autant la friture se jeta sur l’appât préparé, et même le gros. Ma sélection put donc ètre sévère.
Et pour le premier contact, je demandais quelque chose de simple, une apparition féminine à la vitre de ma voiture un soir porte Dauphine pour montrer mon faciés ( homologué Sarkotruc, pas trop
catastrophique me disent en général les dames), voir celui que l’on m’enverrait et remettre une enveloppe contenant ainsi dit nos photos et l’expression de notre recherche.
En réalité, cette enveloppe contenait le scénario que je m’étais préparé, ainsi que sous une autre enveloppe quelques photos peu compromettantes afin de retenir l’attention. Ne restait plus qu’à attendre une réponse bien incertaine, mais ayant gardé d’autres contacts, je me préparais à améliorer mon approche en cas d’échec.
Si vous en êtes arrivés ici, peut-être aimeriez vous connaître le contenu de cette enveloppe? Le papier à lettre était légèrement
imprégné d’eau de rose, ceci aidant paraît-il à la réalisation des pensées érotiques. Je vous fais un condensé de cette lettre qui en fait était plutôt une sorte de nouvelle destinée à ferrer mon
poisson, non d’avril, mais clé de l’entrée dans un cercle fermé. "Chers futurs amis. Vos soirées m’ont de longue date fait rêver. Ce que j’en ai entendu m’a confirmé dans l’idée qu’elles sont à
l’acmé de tout ce que le plaisir des sens à la Parisienne peut enfanter de meilleur. Tout est prévu pour l’ambiance, l’exacerbation des réactions sensorielles . Du goût grâce à votre traiteur et
vos talents. De la vue par la recherche de toute la beauté la plus pure dans votre intérieur et dans le choix de vos invités. De l’odorat par les parfums fleuris et les phéromones choisies. Du
toucher par la qualité des canapés, lit, moquettes , peaux de bêtes et de femmes. De l’ouïe par ce choix divin des musiques les plus lascives et les expressions d’ivresse des sens impudiques.
Rien ne saurait ètre trop parfait pour vos invités jusqu’au plus infime détail. Encore que? Si le mieux est l’ennemi du bien, il n’en reste pas moins le challenge qui peut rendre le bien beaucoup
mieux. C’est donc par ce détail qui fait souvent que la plus belle réussite est au bout du chemin que je désire faire mon entrée dans le cercle de ceux qui vous sont indispensables ".
Ici commence le scénario que je leur propose. Deux courtes pages qui méneront peut-ètre à quelques longues heures de plaisir, où???
Agréable surprise, quarante huit heures plus tard, un mail signé pétale de rose me parvient. Très court, en voici le texte exact: Cher Bathory, Notre courte rencontre porte Dauphine a éveillé mon intérêt et votre courrier celui de mon époux. Le 20 décembre nous recevons au ( adresse vous le comprendrez que je garde secrète ). Nos amis sont attendus à partir de 23h00. Vous devrez donc vous présenter ( à partir d’ici, le programme n’est pas exactement celui que j’avais prévu ) dés 21h00 avec vos accessoires, et en tenue de valet de pied, afin de dresser le buffet et d’accueillir nos premiers invités. Votre défection briserait à jamais vos chances de pénétrer notre cercle. Cordialement, Pétale de rose.
Et me voici au pied du mur. Avec de plus quinze jours de joie, de doutes, de questionnements, tout ce que vous pouvez imaginer me trottant par l’esprit. Petite visite chez un loueur de costumes, et le 20 décembre dés 20h00, me voici arpentant les trottoirs de Neuilly dans un état de tension épouvantable. Tout et rien me passait par la tête. La crainte la plus horrible, une subite gastro me rendant totalement ridicule. Finalement, à 21h00 précises, je sonne d’un index tremblant, et attends.
Quelques secondes seulement, et la porte s’ouvre sur une charmante employée de maison vétue selon la plus pure tradition des grandes
maisons. J’étais attendu, car accueilli par un « Bonjour, vous ètes bien Bathory? ». Ce qui me mit déjà un peu plus à l’aise. « Madame se prépare et ne vous verra qu’en cours de
soirée, quand à Monsieur, celui-ci passera vous voir pendant que vous m’aiderez à préparer le buffet. Veuillez pour l’instant me suivre pour vous mettre en tenue et déposer votre bagage aux
commodités ».
Aucun doute, mes correspondants avaient parfaitement mis en place mon rôle dans leur
divertissement. Un rapide coup d’œil sur mon « domaine » à venir me permit de constater que tout y était presque parfaitement adapté. Mais très vite ma coach me mit au travail. Dieu que
de choses appétissantes à installer, les toasts au caviar et à la langouste le disputaient à une pléthore de fruits et confiseries exotiques dont le goût des trois quarts m’était inconnu.
Interdit de toucher hélas!!! Il y aurait peut-ètre quelques restes en fin de soirée???. C’est vers 22h45 qu’apparut le maître de maison. Il me toisa d’abord d’un regard sans complaisance, puis
parut finalement assez satisfait. Il me fit l’honneur d’une poignée de main et me demanda de me précipiter accueillir ceux qui donneraient le premier coup de sonnette, puis de les accompagner
vers lui. Je le vis alors repartir vers une immense porte de bois fruitier ouvragée.
L’attente ne fut pas très longue, vers 23h10, un discret coup de sonnette, je me hâtais vers la porte. Un couple d’une cinquantaine d’années accompagné d’une femme dans la trentaine se présenta sous ce qui ne pouvait ètre que des pseudos. Je pris leurs manteaux, les accrochais à des cintres dans une armoire monumentale et leur demandai de me suivre vers la porte par laquelle Monsieur avait disparu quelques minutes plus tôt. A peine eus-je frappé et fait entrer ces personnes que Monsieur m’intima - «Vous ètes désormais une chose Bathory, veuillez rejoindre votre place et attendre mes amis qui décideront de votre situation». Fort impressionné, je ne me le fis pas dire deux fois.
Il était donc temps de rejoindre les toilettes de l’appartement. Ici, je vous doit une petite description des lieux car nous allons y vivre de longues heures. Un local au sol de marbre blanc, aux murs carrelés dans des tons gréges clairs, deux lavabos de forme ancienne aux robinets dorés. Face à la porte d’entrée un radiateur en fonte des années trente et sa merveilleuse tuyauterie en zinc épais et robuste. A coté de ce radiateur, une porte a été enlevée pour laisser apparent un confortable W.C. et juste à coté un autre W.C. auquel la porte à été laissée. Le libre choix en somme.
Une attente assez longue commence alors et me laisse à mes doutes. Enfin, la porte s’ouvre, et entre le couple que j’avais
accueilli, mais sans leur amie.
On entends désormais une musique assez étouffée mais dont je devine qu’elle doit ètre
assez forte. L’homme, comme Monsieur, me déshabille du regard, intérieur comme extérieur pourrait-on dire. Pendant ce temps, la femme faisait l’inventaire de ma mallette: un masque pour dormir en
avion, deux paires de menottes, trente centimètres de chaîne, un collier de chien en cuir noir à clous muni d’une autre chaîne de quarante-deux centimètres et d’une menotte à pouce au bout,
encore une paire de menottes, mais à chaîne de trente-cinq centimètres cette fois, un coussin, une règle carrée en fer, une bouteille géante de Badoit, une très grosse boite de préservatifs
habillée de fourrure. Et! Le panneau. Que j’avais eu de mal à en écrire le texte, et surtout à le faire graver et oser aller le rechercher ce panneau! En fait, j’avais fait graver une plaque de
cuivre du modèle généralement posé sur le mur des cabinets médicaux de luxe.
L’homme me fait retirer mon gilet rayé jaune et noir et ma flanelle et m’enjoins de remettre le seul gilet en le laissant ouvert. Il me fait également retirer mon pantalon noir, pour ôter ce caleçon gris anthracite que j’affectionne tant, et remettre le pantalon sans en refermer ni la braguette ni le bouton de ceinture. La ceinture en cuir elle sera laissée au sol sous le lavabo le plus proche.
Blonde, je l’appellerai ainsi pour gagner du temps, n’avait pas perdu ce temps durant ma séance de déshabillage. Une première paire de menottes était déjà attachée au tuyau de chauffage central le plus prés du sol et entre le lavabo et le W.C. sans porte. Les menottes à chaîne longue étaient attachées à un solide porte serviette situé à un mètre du sol. La boite de préservatifs était posée sur la tablette de convenance la plus proche, les autres objets soigneusement posés sur le sol. « A genoux prés du lavabo » aboya pitbull ( comme pour blonde et les prochains, je distribuerai des pseudos au gré de mes découvertes ).
Les choses sérieuses semblaient vouloir commencer. J’obéis, et Blonde s’empressa de m’attacher la cheville droite aux menottes du bas, puis de relier ensuite mes deux chevilles avec la deuxième paire. Elle me prit ensuite le poignet droit pour l’attacher aux menottes à chaîne longue, ce qui eut immédiatement pour effet de m’empècher de baisser la main droite plus bas que ma poitrine alors à environ cinquante centimètres du sol. Elle ne s’arrèta pas là. Le collier me fut passé au cou, et la menotte de pouce au pouce gauche. Mes mains étaient donc en semi liberté, mais limitées dans l’amplitude des gestes. Ainsi, par exemple, si j’avais eu, ce qui ne saurait tarder car des signes avant-coureurs étaient déjà présents, une érection, je n’aurai pu approcher ma main gauche de mon gland qu’a un centimètre tout juste. Sur ce plan, même en me contorsionnant au maximum, j’étais fait comme un rat.
Le masque fut jeté « Vous allez devoir affronter ce que vous faites, et surtout la vue de vieux bedonnants qui seront les premiers à exiger vos soins ». Pitbull s’adressa à Blonde pour lui dire de faire vite car il désirait voir les éventuels nouveaux arrivants. Elle me mit le masque sur les yeux, me fit boire une bonne gorgée d’eau minérale. Lui avec un rire gras me mit la règle sous les genoux «Il a voulu venir, qu’il commence à en baver. S’il est sage il aura droit au coussin plus tard ».
Je reviens dans cinq minutes dit Blonde en sortant avec Pitbull. En effet, quelque chose manquait à cette mise en scéne. Mais dans l’immédiat, déjà après un court instant je regrettais d’avoir mis cette satanée règle d’écolier dans mon bagage et je priais de pouvoir tenir assez longtemps. La règle en effet était très claire, d’autant plus pour moi qui l’avait écrite dans un moment d’égarement. Si je ne tenais pas jusqu’à la fin du raoût, où le très peu probable moment où la majorité des participants restants déciderait de me libérer, avec le sourire et l’ensemble de mes engagements. C’était le renvoi immédiat sous les quolibets de l’assemblée, avec la promesse de faire savoir mes exploits au maximum de monde.
Après un temps qui me parût une éternité, mais qui en fait n’avait pas du dépasser les dix minutes, Blonde réapparut. « Vous
aviez oublié quelque chose d’indispensable bathory. Heureusement que mon époux ne s’en est point aperçu ». « Et, tenez, ceci m’est insupportable », elle enleva à ma grande joie la
règle et me glissa le coussin sous le genoux. Curieusement, les premières secondes de sevrage furent plus horribles encore que de tenir sur cet engin, mais très vite je me sentis soulagé, surtout
lorsqu’elle m’assura de cacher cet instrument idiot.
«Bon, réparons votre oubli Bathory » Blonde déplia alors un léger chevalet pour partitions musicales sur lequel elle posa le panneau afin qu’il fut bien en vue de quiconque entrerait en ces lieux. « C’est vous Bathory qui avez écrit cela? Vous eussiez pu faire un effort, ce n’est guère bien tourné ». « Enfin, ce n’est pas très grave, vous êtes la seule nouveauté de nos soirées depuis bien longtemps, les participants se tiendront donc vite au courant de votre rôlet ». «Vous en verrez bientôt arriver dailleurs, car nombreux sont ceux qui arrivant de cette froidure de décembre sont pressés de se soulager.
Et ces dames aiment aussi, vu ce qu’elles viennent faire dans cette soirée c’est idiot! Venir se relooker un peu avant même de saluer nos compagnons ».
Sur ce elle sortit, me laissant seul derrière ce panneau annonçant: - Afin d’améliorer votre confort en ces lieux, ce nettoyeur est à votre disposition. Faites en us et abus, mais veillez à le laisser prêt pour vos amis en sortant . P.S. N’hésitez pas à signaler votre éventuel mécontentement en cas de dysfonctionnement. Les dés étaient jetés. Il ne me restait qu’à attendre pour connaître le sort de cette soirée.
Ma première visite ne se fit pas attendre, ce fut Coach qui ne fût donc pas étonnée de me voir, mais passait en curieuse. Elle me regarda un bon moment avec un sourire amusé, et dit « Trop facile pour le moment, tu n’es pas prêt, faisons monter un peu la tension ». Sur quoi, elle entrouvrit un peu plus ma braguette et tira vers l’extérieur mon sexe en semi-érection. D’une main ferme et rapide, elle me caressa jusqu’à obtenir un petit souffle de désir de ma part. Elle se recula immédiatement, et partit d’un rire juvénile. « Pendant que je vais travailler, ronge un peu tes chaînes » dit-elle en s’en allant. Cela ne faisait que commencer, et déjà, j’étais excité comme un lion en cage. Une folle envie de me masturber me tenaillait, mais impossible de toucher mon vît avec quelque partie de mon corps que ce soit. Ce n’était rien, mais c’était déjà trop!!! Et puis, enfin, j’y étais arrivé!!! J’avais gagné, je méritais que ce jeu cesse et que je puisse m’en aller afin de jouir de cette première victoire dans le lit d’une amie. Ou plutôt, vu l’urgence dans une rapide masturbation.
Mais c’était sans compter sur les règles que j’avais fixées. Il faudrait donc tenir. Ma seconde visite fut presque après. Madame, veste de cuir rouge et mini noire, faisait son tour de vérifications!!! Un regard souriant sur moi, enfin!! Un autre réprobateur au panneau, elle le prit ainsi que son support pour les ranger dans un placard « Ce sera inutile, Coach, moi-même et d’autres passeront nos consignes oralement ». Elle entra, déception, dans les toilettes équipées d’une porte. J’entendis avec plaisir le jet puis les gouttes attendues. Tout de suite, la chasse d’eau. Madame ressortit, s’approcha de moi « Voyons si tout est bien en ordre ». Relevant sa mini-jupe, elle colla pratiquement sa chatte fraîchement rasée sur mes lèvres. Mon travail commençait!!! Délicieux, mais si court, et si net, juste une mise en bouche si je puis me permettre. Elle vérifia sa coiffure dans un des miroirs et sortit sans un mot.
J’étais à la fois heureux de ne plus voir ce panneau, et inquiet de savoir comment mon rôle serait présenté. Ah, on pousse la porte. Pas vieux, mais totalement chauve. Lui aussi me regarde sous toutes les coutures, il va bien falloir que je m’y fasse!!! Mais que fait-il, il se penche sur moi!! Pourvu qu’il ne m’embrasse pas sur la bouche. Je ne suis pas prêt pour ce genre de jeux. Non, il regarde les menottes et teste les chaînes. Idem en se redressant avec celles des mains, la menotte de pouce semble beaucoup l’intéresser. « Bon, tu as pas mal de liberté de mouvements! Je vais pisser, prépare-moi ça ».
Vous l’aurez compris par vous-même, en tant qu’objet, il m’est interdit de parler aux invités. Sans mot dire, je dégraffe sa ceinture, ouvre lentement la boutonnière. J’ai une terrible envie de rire, car Chauve est, d’une part un homme prudent, en plus de sa ceinture il porte des bretelles auxquelles je ne touche pas, d’autre part, il porte un slip kangourou blanc terriblement rétro. J’hésite entre baisser le devant de son slip où attraper sa queue par l’orifice kangourou. Puisqu’il a choisi ce type de sous-vêtement, j’opte pour la seconde solution et sors au maximum sa pine qui semble intéressée. Manifestement, Chauve est un maniaque de l’ordre et du détail, car après avoir étudié mes attaches, il regarde son engin, le soupèse, se penche, fait de même avec le mien en opinant du chef. Ni très content, ni vexé. Sans le moindre complexe, il entre dans la cabine voisine et urine en sifflotant. Il ressort souriant et approche son sexe pour un petit nettoyage qu’il n’hésite pas à faire durer plus que nécessaire. Mais je suis là pour ça, non?
Oh!!! L’infâme salaud!! Alors là vraiment le pire m’arrive, je n’avais jamais une seconde imaginé cela dans les multiples scenarii de
ces dernières années.
Viendrez-vous voir ce qu'il m'avait réservé?